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Photo du rédacteurfred chen

Atmosphère, atmosphère (1)


Des situation sont parfois blessantes ou humiliantes. Je pense notamment à l’enfant martyrisé par ses parents, chahuté par ses camarades de classes ou à l’adultes malmené dans ses relations amoureuses ou dans sa vie professionnelle. Ces situations sont pénibles mais clairement identifiables, elles ont une cause qui produit certains effets et vont venir abîmer notre confiance et l’estime de nous-même. On pourrait dire que le corps enregistre ces événements et vient réactiver les symptômes qu’ils produisent alors même que tout danger est désormais écarté. Rappelons au passage que notre cerveau est pares


seux, et qu’il va automatiquement rapprocher des situations qu’il juge similaires et ainsi générer la réaction attendue. Autrement dit, il ne fait plus la différence entre les incidents et les traumatismes, entre le marteau et l’enclume.

Mais toutes les situations ne sont pas aussi clairement identifiables notamment lorsqu’elles tiennent plus de l’ambiance et de l’atmosphère. J’illustre par un exemple: une femme de 40 ans qui va globalement bien mais qui a du mal à faire entendre sa voix, se trouve un peu transparente. Pendant l’hypnose, il apparaît clairement que l’ambiance à la maison était plus que pesante. Pas de violence proprement dite, mais un papa qui travaillait de nuit et ne souffrait aucun bruit dans la journée. Toute la maisonnée s’organisait autour du besoin de silence de papa et gare à celui ou celle qui viendrait le perturber. La tête a oublié tout ça, mais le corps lui s’en souvient et il réagit par une expression d’inconfort. C’est loin et pourtant tout proche.


Enfant vous étiez sans doute des détecteurs d’ambiance. Intuitivement vous sentiez l’humeur de vos parents, vous mesuriez la météo des réunions familiales, vous perceviez si une personne était plutôt hostile ou bienveillante. Et puis avec le temps, cette capacité s’est un peu émoussée voilée par l’analyse et le parasitage du dialogue intérieur. Quand l’atmosphère est bonne tout va bien, en revanche quand ce n’est pas le cas, le corps le ressent, il envoie des signaux qui ne sont pas entendu, et créé des tensions qui ne sont même pas ressentis mais qui agissent de manière souterraines et inconscientes


Entraînez-vous....

Aujourd’hui si vous entrez dans un bar, une salle de cinéma, un magasin, des endroits a priori plutôt neutres. Et pourtant quand on y est attentif, notre corps réagit à chacun de ses lieux. Quand l’atmosphère est plutôt neutre ou agréable alors pas de problème on s’y glisse et on s’y adapte facilement. En revanche si l’ambiance ne nous convient pas, on se tortille sur sa chaise, le regard a du mal à s’accrocher, on est mal à l’aise sans savoir pourquoi. Dans ce cas précis, il suffit de se laisser imbiber consciemment par l’ambiance, d’autoriser le corps à la sentir. Au début, cela fera monter les tensions en vous, puis elle se résorberont en quelques minutes dans une alternance de contractions et de relâchements, jusqu’à bien souvent disparaître complètement.


Cet exercice est aussi valable lorsque vous vous sentez mal à l’aise au contact d’un collègue ou d’un proche. Installez-vous confortablement, et en imagination, mettez vous en présence de cette personne. Laissez votre corps réagir à cette présence. Bien souvent, vous remarquerez que derrière l’émotion (peur, colère, dégoût), une multitude de sensations sont en en jeu, insaisissables. Percevez-les comme des alluvions, ces dépôts de sédiments portés par l’eau courantes, et laisser les tranquillement se déposer. Intervenez-le moins possible, jusqu’à ce que l’eau deviennent plus claire. Laissez le corps s’installer dans une réconfortante neutralité.

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